(Actualisé avec détails, contexte, réaction des marchés)
L'économie américaine a créé moins d'emplois que prévu en juillet, montrent les données officielles publiées vendredi.
Le rapport mensuel du département du Travail recense 73.000 emplois non agricoles créés sur le mois, alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne 110.000 créations nettes après 14.000 en juin (chiffre révisé de 147.000).
Le taux de chômage a augmenté en juillet à 4,2%, en ligne avec les attentes des analystes, après 4,1% en juin.
La croissance du salaire moyen dans le secteur privé a augmenté à 0,3% en juillet contre 0,2% un mois plus tôt et en ligne avec le consensus. Sur un an, sa progression est de 3,9%, après +3,8% en juin (révisé de +3,7%) et une prévision à +3,8%.
Sur les marchés financiers, le dollar chutait de près de 1% face à un panier de devises de référence .DXY après la publication des données.
Les rendements américains étaient aussi orientés en nette baisse. Le taux des Treasuries à dix ans US10YT=RR abandonnait 7,7 points de base à 4,2828% et celui à deux ans
US2YT=RR chutait de 16,3 points de base à 3,7884%.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu mercredi ses taux dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.
Les commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, après cette décision ont sapé la confiance dans la reprise de l'assouplissement monétaire en septembre, largement anticipée par les marchés et certains économistes.
Si Jerome Powell a décrit le marché du travail comme étant en équilibre en raison de la baisse simultanée de l'offre et de la demande, il a reconnu que cette dynamique "laissait entrevoir un risque de ralentissement".
La croissance de l'emploi a ralenti en raison de l'incertitude qui règne quant au niveau final des droits de douane imposés par le président Donald Trump.
Jeudi, le locataire de la Maison blanche a infligé à des dizaines de partenaires commerciaux des droits de douane élevés, notamment des droits de douane de 35% sur de nombreux produits en provenance du Canada.
La répression de l'immigration menée par la Maison blanche a par ailleurs réduit l'offre de main-d'œuvre, tout comme l'accélération des départs à la retraite des baby-boomers.
La réduction des flux migratoires signifie que l'économie doit désormais créer environ 100.000 emplois par mois, voire moins, pour suivre la croissance de la population en âge de travailler, selon les estimations des économistes.
(Rédigé par Mara Vîlcu, édité par Blandine Hénault)
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